Éditeur : Robert LOBET
Maison d’édition : les Éditions de la Margeride
Date de parution : novembre 2018
Édition limitée et numérotée à 50 exemplaires
Recueil de poèmes écrits initialement en français et traduits par Dr. Dalia SEOUDY, Cueillir le feu est un petit écrin grâce à la qualité de l’écriture, mais aussi la qualité du papier et des illustrations qui sont des gravures imprimées individuellement à la main par l’éditeur M. Robert LOBET. Ce recueil est une édition limitée et numérotée à 50 exemplaires, cosignés par l’auteure et par l’éditeur.
Poèmes du livre
Les nuits de ma terre
M’ont appris l’attente
Et plus encore la patience
Les histoires du silence
Racontent nos abris
Nos peurs et nos prières
Mes souvenirs ont la couleur de mon exil
Et pourtant la jeunesse est têtue
Comme la naissance d’un poème
Et l’oubli ensevelit ses derniers souvenirs
Le printemps ne reviendra qu’avec l’espoir !
Où est passé mon quart de siècle d’exil ?
Je ne m’y habituerai jamais…
J’aurai toujours la soif
D’un retour définitif parmi les miens
Oui, je reviendrai vers mon Orient
Telle l’aiguille d’une boussole vers son Nord
Les poches remplies de nouveaux jours
Les bras chargés de rêves étincelants
Mais je ne serai pas seule
Le printemps glissera
Sur notre terre endormie
Et sur nos épaules lasses
Tombera le poids de l’espérance !
Profondes sont
Les plaies
De la vieille muraille
Ni le silence de l’ombre
Ni la compassion de la rosée
Ne panseront les pleurs
Du vent.
D’où pourrait-elle venir
Cette terre chaude
Rêve d’enfance
Traversé de soupirs ?
Une lumière me revient
Les bras pleins de rêves
Et ses songes soufflent sur mes larmes
Au loin l’atmosphère flamboie
Alors j’écrase ses lettres dans le vent,
Chevalet de ma mémoire
Et je ceins mon front
D’une couronne de syllabes
Pour noyer dans l’encre des aiguilles
La plume amère
Du temps qui fuit.
Laisse-moi me coucher au creux
De tes douleurs et tes brûlures
Nous sommes toi et moi du même rêve
Nos démons ne savent où aller
Et nos silences sont le vacarme des souvenirs
Je panserai tes douleurs sourdes
Pour les convaincre de m’adopter
Mon attente pâle ressemble à ton mouchoir étoilé.
Pourrais-je un jour renverser le temps
Et changer la couleur de ta nuit ?